Institution dédiée à la préservation de la nature, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) vient, dans un communiquer, de rappeler à l’ordre les spéculateurs fonciers qui en quête de parcelles, empiètent sur le périmètre géographique de l’Arboretum Raponda Walker pour ériger des constructions, exploiter du sable ou encore la forêt. Des activités qui participent à la destruction de la biodiversité de ce site.
La spéculation foncière, l’exploitation illégale de sable et l’exploitation forestière menacent l’équilibre écologique de la forêt classée de l’Arboretum Raponda Walker. C’est le constat dressé par l’ANPN, qui dans un communiqué publié ce lundi 19 juin, rappelle sournoisement le mal qui pèse sur l’avenir de cette forêt secondaire menaçait par les activités anthropiques.
« Nous constatons avec préoccupation des empiètements illégaux qui mettent en péril la préservation de l’Arboretum. Il est essentiel de souligner que l’appropriation privative de ce site protégé est interdite. Les activités non autorisées, telles que les constructions illégales, l’extraction de produits de carrières et l’exploitation forestière non réglementée sont strictement interdites », note le communiqué de l’ANPN.
Or, rappelle le même communiqué, « cet espace est officiellement classé pour préserver sa flore, sa faune et les parties intactes du site, tout en favorisant des activités responsables dans les domaines des loisirs, du tourisme, de la science et de l’éducation. »
Forêt secondaire, l’Arboretum Raponda Walker est un site situé dans la commune d’Akanda dans la zone du Cap-Estérias. Étendu sur une superficie de 6747 hectares, le site héberge une riche biodiversité qui s’étend jusqu’à l’océan Atlantique. Rebaptisé du nom du premier ethnobotaniste et prêtre gabonais, André Raponda-Walker, le site célèbre la mémoire de cet illustre homme qui a consacré une partie de sa vie à la préservation de la riche biodiversité gabonaise.
Au Gabon, du fait de sa proximité avec les communes d’Akanda et de Libreville et de sa juxtaposition avec les villages du Cap-Santa-Clara et du Cap-Estérias, le site fait très souvent l’objet débordement face à la soif des populations d’espace pour la construction notamment. Une réalité que l’ANPN doit gérer au quotidien en dépit parfois du problème des moyens dont elle souffre.
Si l’agence tient cependant à tout prix à assumer son rôle de gestionnaire de ce site qui offre à proximité de Libreville, une possibilité de détente, d’apprentissage et de découverte, elle s’engage à préserver cette biodiversité unique et à faire respecter la réglementation en vigueur. A ce titre, rappelle-t-elle dans son communiqué, « toute demande d’attribution de parcelles au sein de l’Arboretum Raponda Walker est invalide, car, ajoute-t-elle, aucun texte de déclassement n’a été adopté à ce jour. »
Pour l’institution, la préservation de l’Arboretum Raponda Walker est essentielle pour garantir la conservation de la flore et de la faune, ainsi que pour promouvoir des activités responsables et respectueuses de l’environnement.
Séraphin Lame