Le Lycée Jean Paul Émane Eyeghe a abrité hier, mercredi 26 octobre, la première édition du projet “Un lycéen, un agriculteur “. Cet atelier organisé par la structure Agro-Vert avait pour objectif d’initier les élèves à l’agriculture.
Le développement de l’agriculture aujourd’hui passe par la formation des jeunes. C’est dans cette optique que la setup Agro-Vert s’est orientée dans la sensibilisation et la formation dans les lycées et collèges. Pour la première édition de son projet dont ont bénéficié les élèves du lycée d’Oloumi, il était question d’encourager les élèves à l’agriculture.
Il s’est agi aujourd’hui « de promouvoir l’activité agricole en milieu scolaire, fédérer cette jeunesse à participer au développement du pays à travers le développement de l’agriculture qui est un secteur très important pour le pays. Nous avons donc invité les jeunes lycéens d’Oloumi a pratiqué des cultures hors-sol. C’est une phase d’expérimentation qui leur permettra d’avoir des connaissances et les outils nécessaires afin de pouvoir implémenter à grande échelle, l’expérience qu’ils auront à vivre durant ces trois mois », a expliqué Hamara Doumbia, Secrétaire général de la setup Agro-vert.
Également présent à cet événement, quelques membres de l’administration via le censeur de la vie scolaire 2 ont tenu à souligner l’importance de ce type de projet à l’avenir pour les élèves. « Après les études secondaires, il peut arriver que l’on traverse des périodes difficiles. On peut donc avoir d’autres initiatives, et ce projet peut être une idée, un projet de prise en charge personnel. Conscient de ce projet, on peut commencer à développer cet aspect-là, sur le plan culturel ou agricole ».
Atteindre l’autosuffisance alimentaire en par la jeunesse
Face au taux élevé d’importations des produits alimentaires observé ces dernières années au Gabon, cette initiative apparaît comme une solution fiable. Dans ce sens, cette initiative va permettre d’emmener les élèves à pratiquer l’agriculture, afin que le pays soit un pays indépendant. Indépendant dans le sens où la consommation agricole des produits de première nécessité ne dépendra plus de l’extérieur.
« Notre projet est établi sur dix ans, pour réduire de 70% la dépendance alimentaire du pays. En fédérant cette jeunesse-là, nous faisons en sorte que chaque jeune puisse avoir au moins un hectare de terre dans son village pour un retour à la terre. Si nous avons 900 jeunes par année, ce qui fait 900 hectares par an. C’est vraiment conséquent pour que le pays puisse faire un pas dans l’autosuffisance alimentaire », Hamara Doumbia.
Par ailleurs l’atelier qui s’est déroulé en trois étapes, s’est achevé par une phase pratique ou les élèves ont pu expérimenter l’agriculture hors sol en compagnie du corps administratif et de l’équipe d’Agro-vert. Notons que l’agriculture hors-sol est le fait de planter des produits agricoles dans des bacs ou des pots.
Michaël Mengoue