Selon la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, en Afrique, les systèmes agricoles sont mis à rude épreuve en raison des menaces des changements climatiques. Ce qui compromet la contribution de ce secteur au PIB et donc, son développement économique.
En Afrique, la nécessité de développer le secteur agricole s’impose comme une urgence d’avenir, tant pour faire face aux défis démographiques des prochaines années que de participer au développement alimentaire du continent. Et pourtant, si depuis plusieurs années, tant de pays se donnent du mal à faire progresser cet idéal de développement sectoriel, le secteur ne contribue qu’à hauteur de 20% du PIB au niveau si l’on s’en tient au tableau dressé par la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland à l’ouverture de la Semaine africaine du Climat à Libreville au Gabon.
Parallèlement, le secteur est le premier pourvoyeur d’emplois. Mais à contrario, le continent n’héberge que 60% des terres arables non cultivées et plus du tiers des terres dégradées de la planète qui pourraient cependant être restaurées. Ce qui est bien au-dessus de la tendance mondiale. Mais malgré ce potentiel a fait remarquer la Secrétaire générale du Commonwealth, « le système alimentaire est mis à rude épreuve en raison des changements climatiques ainsi que les perturbations climatiques. »
Pour cette dernière, l’impact des changements climatiques est partout et le secteur agricole est le plus gravement touché par ces impacts. Pour atténuer cette décadence, les dirigeants du Commonwealth ont adopté en juin dernier, la Charte des terres vivantes. Il s’agit d’un plan d’action visant à lutter contre les changements climatiques, la dégradation des terres et la perte de la biodiversité. Ces trois axes d’actions sont indissociables.
D’après Patricia Scotland, cette charte peut permettre de favoriser la gestion durable des terres, en permettant que les pays du Commonwealth (dont le Gabon) préviennent la perte de biodiversité et de la désertification tout en réduisant les émissions de gaz favorisant ainsi le développement durable. Pour la pérennité de la lutte contre la faim, l’emploi des jeunes et par extension le développement du continent, cette adéquation est essentielle pour le continent.
Michaël Moukouangui Moukala