Prenant part en juillet dernier à la 19e réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) qui s’est déroulé sur quatres jours à Libreville (5 au 8 juillet), la représentation sous-régionale du Forest Stewardship Council (FSC) que coordonne Georges Akwah Neba a décliné les quatre solutions de son approche de gestion durable des forêts du second poumon vert de la planète.
La gestion durable des forêts du bassin du Congo ne pourrait à moyen et long terme, se concevoir sans la prise en compte des mécanismes de certification forestière dont le Forest Stewardship Council (FSC) figure parmi les garants en Afrique Centrale. Si au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC) très peu des pays semblent pour le moment l’avoir compris, ce n’est qu’une question de temps avant que ce processus soit totalement intégré par les décideurs politiques, les institutions, les partenaires au développement, les ONGs, les communautés et les entreprises dont certaines commencent à s’arrimer à cet enjeu d’adaptation.
En occident, alors que les produits forestiers issus du secteur forêt-bois des pays tropicaux, notamment d’Afrique centrale, font parfois face à un blocus, la certification se présente comme une caution-garantit qui rappelle l’urgence pour les acteurs du secteur de s’aligner au niveau sous-régional. Pour accompagner l‘adhésion des pays et les exploitants forestiers à cette exigence, le FSC a présenté à cet effet, ses quatre solutions basées sur l’amélioration de la biodiversité et les services écosystémiques, la gestion des risques, la prévention des impacts environnementaux négatifs et la fraude, les solutions de marché pour des chaînes de valeur durables et l’adaptation des forêts gérées par les communautés et les petits exploitants.
En effet, le 7 juillet dernier, à l’occasion d’un événement parallèle consacré à l’organisme de certification sur le thème : “comprendre les solutions FSC pour renforcer la valeur et la contribution des forêts du Bassin du Congo aux économies durables et au bien-être de la société“, Georges Akwah Neba, Esteban Toja, William Lawyer, Harrison Kojwang, Belmond Tchoumba respectivement coordinateur FSC Bassin du Congo, conseiller en certification FSC Bassin du Congo, responsable des politiques et des normes FSC Bassin du Congo, directeur régional du FSC pour l’Afrique, et coordinateur du programme forestier pour l’Afrique centrale au bureau du programme régional pour l’Afrique centrale (CARPO) du Fonds mondial pour la nature (WWF) ont tour à tour exposé à l’assistance leur vision des choses, à travers les solutions présentées en amont.
Cette gamme des solutions, transposée au niveau sous-régional, sur la base des expériences vécues à travers le monde, sera plus que bénéfique pour le bassin du Congo pour renforcer la gouvernance de ses forêts pour les populations et l’économie. « Ces solutions permettent de relever le défi climatique et de renforcer les chaînes de valeur des produits forestiers tropicaux sur les marchés traditionnels et émergents », fait savoir le label dans un document de compte-rendu suite à sa participation à cet évènement. Dans ce processus de prise de conscience, a fait savoir Harrison Kojwang, directeur régional du FSC pour l’Afrique, l’État, les communautés et les entreprises forestières auront plus à gagner qu’à perdre. Car la certification offre de nombreux avantages sociaux, économiques et environnementaux.
Michaël Moukouangui Moukala