La 19e réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) qui s’est tenue à Libreville, s’est soldée le 8 juillet dernier, par un appel du Secrétaire d’Etat, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux à une prise de relais par la France, pour assurer le rôle de facilitateur du programme.
La France va-t-elle succéder à la République Fédérale d’Allemagne qui vient d’achever son mandat en tant que facilitateur du Partenariat pour les forêts d’Afrique Centrale (PFBC) ? Si le pays d’Emmanuel Macron ne s’est pas encore officiellement prononcé sur cette possibilité, l’idée a néanmoins été évoquée par le Secrétaire d’Etat, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou lors de sa prise de parole à l’occasion de la 19e réunion des partis du PFBC à Libreville.
« Au Gabon, pour le 20eme anniversaire du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, j’ai ouvert l’assemblée générale aux côtés du ministre gabonais des Eaux et Forêt, Lee White. J’ai rappelé l’engagement résolu du Président Emmanuel Macron pour préserver la biodiversité », a-t-elle notifié.
Le PFBC a vu le jour en 2002 lors du Sommet mondial sur le développement durable organisé à Johannesburg en Afrique du Sud en réponse à la résolution 54/214 de l’Assemblée générale des Nations unies qui a appelé la communauté internationale à appuyer les efforts de conservation et de gestion durable des forêts du Bassin du Congo.
Réunissant une centaine des pays de la planète, le PFBC est affilié aux partenariats de la Commission des Nations Unies pour le Développement Durable. Le programme regroupe ainsi plusieurs acteurs dont 10 pays d’Afrique centrale regroupés au sein des entités telles que la CEEAC, la COMIFAC, Société civile du Bassin du Congo, ONGs international, organisations multilatérales et bien d’autres.
Très critiqué par les ONGs écologiques françaises pour son implication écologique jugée « catastrophique » du fait des annonces vides d’actes, le président de la République française, Emmanuel Macron ne fait pas bonne presse sur cette question. Son engagement est constamment remis en question et cet appel formulé par Chrysoula Zacharopoulou pourrait être un excellent moyen pour la France, via son président, de redorer son image sur cette question.
En tant que facilitateur, le rôle de la France sera d’assumer et de poursuivre les initiatives et travaux engagés par les précédentes Facilitations du PFBC qui n’est autre que l’Allemagne. Ces initiatives devraient se matérialiser par des contributions financières en vue de soutenir l’action des pays du Bassin du Congo dans la mise en place des politiques de préservation de la biodiversité. Notons que sans ces implications, ce combat, caractérisé par les « beaux discours » pourrait être vain.
Durant les deux années de sa facilitation, c’est plus de 100 millions d’euros qui ont été débloqués par l’Allemagne au profit du soutien à la préservation des forêts du Bassin du Congo. Ces forêts jouent un rôle prépondérant dans la régulation du climat mondial, alors que la forêt Amazonienne, autrefois premier poumon vert de la planète ne cesse de se dégrader.
Michaël Moukouangui Moukala