Les espaces verts constituent des éléments essentiels pour l’esthétique, le cadre et la qualité de vie d’une ville. Ces espaces contribuent à aérer les quartiers et sont considérés comme les poumons de la ville. A Libreville, force est de constater, l’absence d’espaces verts qui pourraient contribuer au bien-être des populations. Face à ce constat, il convient d’insister sur le rôle écologique et fonctionnel de ces étendus de verdure en milieu urbain.
A défaut d’avoir de grandes étendues de forêt à proximité de son milieu de vie, un petit coin de verdure pourrait faire l’affaire. Ce sont les espaces verts : jardins urbains, étendue de bois, pelouses urbaines et autres espaces couverts de végétation. Nécessaire au cadre de vie, ces espaces remplissent un rôle important dans l’équilibre des villes. Ils peuvent être un outil de « requalification » des quartiers, et contribuer ainsi à la performance énergétique urbaine, ainsi qu’à réduire différents risques liés à la pollution.
Attractivité urbaine Libreville
Ces espaces jouent un rôle multiforme dans l’attractivité d’une ville et son positionnement urbain dans la mondialisation. Esthétique, pédagogique, récréatif et sportif voilà autant de qualificatifs qu’on peut leur attribuer. Ils permettent d’embellir les villes grâce à leur beauté et peuvent contribuer à favoriser le tourisme. Par ailleurs, ils peuvent également attirer un flux important de population à la recherche de détente dans un cadre totalement différent. Tout cela participe à la dynamique d’une ville et à son potentiel développement.
Vitalité environnementale
Les espaces verts constituent un enjeu vital pour l’équilibre écologique de la planète. Leur impact environnemental ne se limite pas uniquement à l’absorption des eaux de pluie, ils ont également un rôle épurateur atmosphérique. Pour que cette action épuratrice soit efficace, il faut cependant éviter une surcharge végétale, ce qui suppose un minimum d’espaces verts. Bien que cette politique urbaine de développement ne soit pas monnaie courante à Libreville, le Gabon ne manque cependant pas de ressources pour activer un tel processus de développement. Cela pourrait contribuer à lutter contre la pollution et constituer par la même occasion, une source de revenu pour les municipalités. Avec un territoire couvert à 85% de forêt, cette politique est simplement faisable au Gabon.
Le Gabon, un pays à forêt
En effet, le territoire national est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième « poumon vert » de la planète, après celui de l’Amazonie. La forêt gabonaise est l’une des mieux préservées au monde. Cependant, à Libreville, les espaces verts sont quasi inexistants. Hormis l’Arboretum de Sibang, à Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement de la commune de Libreville, qui demeure le seul espace permettant une cohabitation entre la nature et l’homme en milieu urbain, de nombreux gabonais sont déconnectés de ce précieux trésor faute de plan de développement dans ce sens.
Michaël M.N