Essence de bois abondante dans la forêt gabonaise, l’Okoumé pourrait être coupé jusqu’à plus de 100 ans, à condition cependant que les exploitants respectent les règles de coupes définies par le Code forestier national.
Bois exotique figurant parmi les essences végétales constituants les espèces de bois de la flore gabonaise, l’Okoumé, encore appelé Aucoumea klaineana Pierre de la famille Burseraceae (angiosperme) est un bois pouvant atteindre la hauteur de 50 mètres et un diamètre de 2 mètres.
Figurant avec l’Ozigo parmi les principales essences exploitées au Gabon, soit plus des deux tiers de la production nationale, l’Okoumé est utilisé en scierie pour la fabrication de contreplaqués du fait de facilité de déroulage. Dans certains cas, il sert aussi pour la fabrication des planches, chevrons, lattes et meubles servant à la construction et à l’ameublement des maisons.
S’il nous paraît impossible de quantifier le stock actuel de cette essence dans la forêt gabonaise, le Dr. Ghislain Moussavou, ancien directeur général des Forêts, jeté en mai dernier en prison pour des faits de corruption, l’Okoumé pourrait être exploité jusqu’à plus de 100 ans au Gabon.
C’était à l’occasion d’une formation consacrée aux magistrats, face à l’ampleur du phénomène du commerce illicite de bois qui gangrène le secteur forestier national. L’évènement était organisé fin avril dernier au Radisson par le gouvernement américain à travers le Service forestier des Etats-Unis (UFS).
« Aujourd’hui, si nous respectons le code forestier, nous sommes à peu près sûr que les Okoumés, nous en avons, le stock actuel existant pour plus de 100 ans d’exploitation. Je ne parle pas des petits Okoumés qui seront grands à cette époque, puisque l’essence se régénère vite », faisait remarquer le directeur général des Forêts.
Pour l’ancien directeur général, “c’est grâce au Code forestier national, qui est l’un des plus exigeant qui permet cette projection”. Toutefois, note-t-il, cette projection pourrait être compromise par le fait que de nombreux exploitants forestiers ne respectent pas les règles.
Au Gabon, cela fait plus de 120 ans que l’essence participe à la consolidation du PIB. En effet, « dès 1902, l’okoumé apparaît dans les statistiques officielles d’exportation pour une quantité de 5 282 tonnes. » L’essence constitue alors, avec le manganèse, l’uranium, le pétrole et le fer, les ressources d’exportation nationale faisant du Gabon une référence de cette essence de bois.
Séraphin Lame