Les ministères des Eaux et Forêts et de la Santé ont entamé lundi 20 juin 2022, une mission de sensibilisation et d’information à l’intérieur du pays sur la gestion rationnelle des produits chimiques et déchets dangereux. Cette mission s’inscrit dans le cadre du Projet ChemObs dont le Gabon est signataire depuis juin 2018.
La mission diligentée par les deux ministères va durer cinq jours avec pour date de prise d’effet le lundi 20 juin 2022. Axée sur la sensibilisation et l’information des cibles concernées par la question de la pollution des écosystèmes par l’usage des produits chimiques et déchets dangereux, elle s’inscrit dans le prolongement de l’engagement du Gabon pour le respect des engagements internationaux, dont celui signé en juin 2018 avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant le Protocole d’Accord pour l’entrée en vigueur du projet ChemObs.
En effet, placé sous la supervision financière de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Projet ChemObs-Gabon est une émanation du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui a accordé une subvention de US $10,5 millions de dollars pour la mise en œuvre d’un projet intitulé « Observatoires intégrés santé-environnement et renforcement du cadre juridique et institutionnel pour une gestion saine des produits chimiques en Afrique (Chem0bs africains) ».
Au Gabon, le bien-fondé de cette mission n’est plus à prouver. Comme dans de nombreux pays, la pollution des sols, de l’eau et de l’air tend à prendre de l’ampleur dans le pays, même si les conséquences sur la santé des populations et sur l’environnement demeurent encore maîtrisables. Ces effets se produisent alors que le pays fait régulièrement face à l’incivisme et l’irresponsabilité de certains acteurs tant civils qu’économiques, et dont les actions se caractérisent par des différentes formes de pollutions des écosystèmes.
Parmi les produits qui peuvent justifier cette sensibilisation et inquiéter l’opinion, il convient de citer les produits chimiques industriels dangereux tels que les polluants organiques persistants (POP), les pesticides, l’arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure qui sont par endroits du pays, utilisés et rejetés directement dans le sol, l’air et l’eau, avec des conséquences majeures sur l’environnement et la santé des populations.
En diligentant cette mission, le Gabon honore ainsi à ses engagements tout en invitant les uns et les autres au respect des normes dans l’usage des produits chimiques et déchets dangereux, pour le bien-être des populations.
Michaël Moukouangui Moukala