En 2035, d’après les projections faites par la Société Tunisienne d’Ingénierie (STUDI) ayant élaboré la Stratégie nationale d’aménagement du territoire (SNADT), la population du Grand Libreville pourrait atteindre 1.100.000 habitants. Cette augmentation s’accompagnera cependant des défis en termes d’alimentation.
D’environ 700.000 individus actuellement, la population du Grand Libreville pourrait croître à 1.100.000 individus en 2035. Soit une augmentation de 400.000 individus sur une période de 20 ans à partir de 2015. C’est la projection faite par le Groupe international tunisien STUDI qui a élaboré la Stratégie nationale d’aménagement du territoire (SNADT) commandée il y a plusieurs années par le Gabon via son ministère de l’Equipement, des infrastructures et de l’Aménagement du territoire.
Si cette augmentation ne se limitera pas à la zone de Libreville, elle induira cependant des défis alimentaires importants. Et pour cause, alors que les besoins alimentaires nationaux sont actuellement estimés à 450.000 tonnes selon les données d’un expert, ces besoins vont croître de 200.000 tonnes pour s’établir à 650.000 tonnes en 2035. Pour être encadrée, cette évolution de la population nationale devra s’accompagner du déploiement des politiques d’aménagement efficaces, favorisant le développement des nouveaux pôles urbains et économiques.
Dans ce sillage, l’Etat devra mettre l’accent sur le développement du secteur agricole pour se prémunir de ces perspectives et répondre ainsi aux défis qu’imposent ce basculement démographique. L’une des réponses la plus immédiate pourrait consister à rehausser le budget actuellement affecté au secteur, former le capital humain et développer les infrastructures capables de soutenir cette transition. Par exemple, l’Etat pourrait relever le budget du secteur à 10% conformément aux engagements de Maputo au Mozambique de 2003 contre une affectation de moins de 5% actuellement. Pour le pays, il s’agit d’une question de résilience face aux défis d’avenir.
Séraphin Lame