De plus en plus d’agriculteurs au Gabon ont recours aux pesticides pour réduire l’impact des principaux ravageurs et maladies sur leurs cultures. L’usage abusif de ces produits peut cependant constituer un danger pour la santé des consommateurs et de l’environnement.
Des légumes en passant par la banane, le maïs ou d’autres, de plus en plus des produits agricoles proposés à la consommation dans les marchés ou vendus de manière ambulante dans les quartiers ont l’empreinte des pesticides. Des produits chimiques utilisés pour réduire l’impact des principaux ravageurs et maladies sur les cultures. Il s’agit selon Jean-Jacques Edzang Mba, ingénieur agronome à L’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD), « des produits chimiques qui détruisent ou tuent les virus, les bactéries et les champignons » nuisent les cultures. S’il existe, selon l’Ingénieur, deux catégories de pesticides (chimiques et bio-pesticides, certains perçoivent l’usage de ces produits dans l’agriculture comme un moyen d’éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire et d’améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs.
En 2005, on estimait déjà à plus de 170, le nombre de formulations pesticides à usage agricole en circulation au Gabon, avec une centaine de matières actives dont certains organochlorés, bien qu’interdits, sont encore malheureusement utilisés. Au Gabon, la volonté de faire prospérer son business agricole, pousse de nombreux agriculteurs à proposer aux clients des aliments en quantité et à des prix raisonnables, oblige les agriculteurs à accroître l’utilisation de ces produits chimiques. Cela n’est toutefois pas sans conséquences, tant pour la santé humaine que pour l’environnement.
Les pesticides représentent en effet de réels dangers aussi bien pour les agriculteurs, les consommateurs que pour la biodiversité. A titre d’exemple suivant l’Ingénieur Agronome, si vous prenez une plante, que vous traitez avec des produits chimiques, engrais y compris, utilisé de manière abusive, cet usage est capable de tuer la plante tout comme d’agir négativement sur l’environnement. Car explique l’Ingénieur, « lorsque vous utilisez ces produits sur la plante, dans des zones équatoriales comme celle du Gabon où il pleut beaucoup, ces produits ne vont rester de façon indéterminée sur la plante. Ils vont ruisseler par l’effet des eaux des pluies, rentrer au niveau du sol et avoir des dangers sur l’activité biologique du sol. »
Pour éviter les désagréments causés par ces produits, Jean-Jacques Edzang Mba invite les exploitants agricoles à un usage raisonné de ces produits. « Au niveau de l’Igad, nous sommes partisans de l’utilisation rationnelle des produits chimiques. Ce n’est pas de tout va, lorsqu’une attaque se présente qu’il faut tout de suite pomper des pesticides ou autres produits chimiques. C’est à ce titre qu’on demande à nos exploitants d’avoir une utilisation rationnelle des produits chimiques.
Pour promouvoir une agriculture saine, l’Institut sensibilise le plus souvent les agriculteurs locaux sur l’usage des produits bio-pesticides. Car le bon usage de ces produits est avant tout, le meilleur moyen de prévenir la santé des consommateurs et de veiller à ne pas polluer l’environnement.
Michaël Nze Mengue