Hier, lundi 8 juillet 2024, s’est ouverte à Genève, en Suisse, la 27e session du Comité pour les plantes CITES (PC27). La rencontre qui s’achèvera le 12 juillet enregistre la participation de 59 gouvernements et 35 organisations observatrices. Au total, 272 participants contribuent aux discussions relatives à la réglementation du commerce des plantes médicinales et aromatiques, des orchidées et de diverses espèces d’arbres africains et néotropicaux.
« Les contributions apportées par les experts scientifiques des différentes régions siégeant en tant que membres du Comité pour les plantes CITES, avec le soutien des représentants des Parties observatrices et des organisations observatrices, renforcent la base scientifique de la Convention et incarner le meilleur de la diplomatie scientifique de la CITES : le partage des connaissances pour la culture d’un avenir durable pour tous les peuples et pour la planète », a fait savoir Ivonne Higuero, la Secrétaire générale de la CITES.
Cette rencontre intervient dans un contexte mondial marqué par la pression humaine en bois et autres plantes végétales. Parmi elles se trouvent de nombreuses espèces qui ont une grande valeur économique dans le commerce international. Le bois d’agar par exemple est récolté pour son utilisation dans les parfums de luxe. Le bois de palissandre est très recherché pour fabriquer des meubles et des instruments de musique. Les orchidées sont parfois réduites en poudre pour faire des thés et des desserts.
La Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES) regroupe 80% des plantes et espèces sauvages. Cela représente environ 35 000 espèces d’arbres, d’orchidées, d’aloès et d’autres espèces végétales dont le commerce est réglementé par cet accord intergouvernemental unique fondé sur la science.
Veiller à ce que le prélèvement et le commerce international de ces espèces ne nuisent pas à leur survie dans la nature nécessite de trouver un équilibre entre les avantages économiques qui en découlent et la compréhension de leurs besoins en matière de conservation. Chaque année, certains des plus grands experts mondiaux en conservation et en commerce des plantes organisent une réunion pour fournir des conseils scientifiques essentiels sur le commerce et la conservation durables des plantes inscrites à la CITES. Cet organe consultatif scientifique de la Convention est connu sous le nom de Comité pour les plantes CITES.
Au cœur des processus scientifiques de la CITES se trouve en effet l’étude du commerce important (RST), qui vise à identifier les espèces inscrites à l’Annexe II de la CITES qui pourraient faire l’objet de niveaux de commerce international non durables. Le rôle du Comité pour les plantes CITES dans le processus RST de cette année est d’examiner les progrès de certains pays dans la mise en œuvre des recommandations pour des cas de flore tels que le bois de rose africain (Pterocarpus erinaceus), le bois d’agar de lign (Aquilaria malaccensis et Gyrinops spp.) et le rosier bubinga. (Guibourtia tessmanni).
Alors que le traité CITES a initialement été signé en 1973 et est entré en vigueur en 1975, cette convention qui veille au maintien des plantes sauvages et animaux compte plus de 170 pays membres dont le Gabon qui est devenu partie à la CITES en 1989.
La Rédaction