En mission de lutte anti-braconnage dans le parc national de Moukalaba-Doudou, dans la province de la Nyanga, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) vient de mettre la main sur cinq individus revenant d’une partie de chasse illégale.
Des armes à feu, des cartouches, du gibier dont des antilopes (Céphalophes) à dos noir, blanc et bleu, un athérure (porc épic) et des quartiers d’éléphants (Loxodonta africana) composent le butin que Magalye Moussonda épouse Pendi Pendi, Conservateur du parc national de Moukalaba-Doudou et ses hommes ont appréhendés avec des braconniers.
Au nombre de cinq, ces derniers revenaient fraîchement d’une partie de chasse présentée comme étant illégale, puisqu’étant effectué dans le parc d’après les indications de l’ANPN. Ces derniers sont gardés à vue à la brigade centre de Gendarmerie de Tchibanga. Quant aux saisies, elles ont été incinérées.
En effet, comme c’est le cas dans de nombreux pays à travers le monde, la chasse est prohibée dans les zones de conservation. Au Gabon spécifiquement, la chasse est certes ouverte toute l’année, mais elle doit être pratiquée suivant le respect de la faune et des règles en vigueur. Et il est de connaissance qu’on ne chasse pas dans les réserves naturelles.
Suivant la loi n°016/01 du 31 décembre 2001 portant Code forestier en République gabonaise, la chasse, la détention, le transport et la commercialisation de dépouilles, trophées ou produits d’espèces intégralement protégées dont fait partie l’éléphant est strictement interdite au Gabon. Les contrevenants à cette disposition légale encourent de 3 à 6 mois d’emprisonnement et de 10 000 000 FCFA d’amende maximum en son article 275.
Malgré cela, ils sont nombreux, ces individus qui s’adonnent à la pratique du braconnage. Le cas de Moukalaba-Doudou s’il en est besoin traduit une réalité bien évidente au Gabon. Laquelle met en exergue la problématique du Conflit Homme-Faune et le caractère méconnu des lois régissant la faune dans le pays.
Séraphin Lame