Balais, pèle, brouette aux mains, à Mouila capitale provinciale de la Ngounie, les femmes de l’Association des Femmes Commerçantes du Carrefour Ndende se sont mobilisées hier, mercredi 12 juin comme un seul homme pour procéder au nettoyage de célèbre Carrefour, lieu où elle pratique également leurs activités commerciales. Ce geste de salubrité n’est pas nouveau.
S’il vous arrive un mercredi, alors que vous êtes en voyage dans la province de la Ngounié, d’apprécier l’éclat du Carrefour Ndende de Mouila, ne vous poser plus la question. C’est l’œuvre des femmes commerçantes de cette ville qui, n’attendant pas la mairie pour assainir leur environnement de travail, ont décidé d’agir.
Depuis le début de la Transition dirigée par le Comité pour la Transition et la Restauration des institutions (CTRI), ces femmes, réunies au sein d’une association éponyme, se mobilisent comme un seul homme pour rendre ce carrefour propre.
“Ce matin comme c’est le cas tous les mercredis, nous nous sommes réunis pour le nettoyage de notre espace commercial. Comme nous l’avons si bien dit depuis le départ, nous avons pris l’ engagement de nettoyer notre espace commercial tous les mercredis. Et les vendredis, nous avons également une rencontre ici pour le panier de la ménagère”, a fait savoir Laurette Otounga Bongo épouse Mboumbou à l’issue du nettoyage.
Déficit en matériels
Malgré leur bonne volonté, ces femmes font cependant face à la carence de matériels tels que les brouettes, balais, pèles à ordures, bottes, gangs et moyens roulant pour faciliter le transport des ordures. Face à cela, elles “sollicitent le concours des plus hautes autorités, notamment du président de la Transition, Chef de l’État et son épouse Madame Zita Oligui Nguema pour disposer des moyens roulants tels que des motos à trois roues” pour leur faciliter le travail de nettoyage.
Il va s’en dire que la matérialisation de ce soutien sera un catalyseur de l’action de ces femmes qui contrairement aux commerçantes du Gabon, n’attendent pas la mairie pour se responsabiliser face à l’insalubrité qui écorche l’image des marchés gabonais. Leur action est un acte noble à soutenir, d’autant plus qu’elle peut servir d’exemple en comparaison au vœu de la “Journée Citoyenne” lancée il y a quelques années au Gabon mais dont l’écho est mitigé. Bien plus, c’est une belle leçon de résilience écologique qu’elles montrent, non sans manquer d’inviter le plus grand nombre à être des consommateurs responsables.
Les regards sont désormais tournés vers les plus hautes autorités dont les femmes n’attendent de leur part, qu’un geste symbolique.
La Rédaction