La justice gabonaise va ouvrir dans quelques jours, une audience correctionnelle sur le trafic d’Ivoire international. Cette séance aura pour objectif de faire comparaître des présumés trafiquants membres d’un réseau qui opéraient entre le Gabon et le Cameroun.
Le Tribunal spécial de Libreville procèdera le 31 mai 2024 à l’audience correctionnelle devant décider du sort de NGANGNI IBRAHIM Gaël, EVOUNA Guy Bertrand, TONGA ASSOUMAN et de leurs présumés complices. Tous accusés de trafic d’Ivoire international sous les ordres de MOHAMADOU Ibrahim cerveau des opérations, interpellé par la douane nigériane et qui sera certainement jugé dans ce pays.
Par ailleurs, selon le communiqué de presse de l’ONG Conservation Justice, MOHAMADOU Ibrahim n’est pas à sa première arrestation. En effet, il avait déjà été arrêté et condamné à quatre mois de prison ferme au Cameroun en 2020 avec plus de 600 kilogrammes d’ivoire provenant en majorité du Gabon. De plus, l’organisation souligne que ‹‹ certains des ivoires saisis au Cameroun en 2020 étaient marqués comme étant des anciennes saisies qui provenaient des scellés du Tribunal de Libreville, ce qui montre les implications et complicités qui peuvent exister ››.
Conformément aux dispositions légales en vigueur au Gabon, les présumés trafiquants d’ivoires encourent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans selon les articles 390 du Code pénal, pour avoir détenu et tenté de vendre l’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts. Ces peines peuvent doubler dans les conditions prévues par l’article 396 du Code pénal gabonais s’il est prouvé que les trafiquants faisaient bel et bien partie d’une bande organisée.
Notons à toutes fins utiles que les principaux instigateurs de ce réseau international d’ivoire ont été arrêté dix mois plus tôt à Lambaréné et Makokou par les Antennes provinciales de la Police Judiciaire, les Directions provinciales des Eaux et Forêts compétentes et la Direction de la lutte contre le braconnage, avec l’appui de Conservation Justice.
Michael Mengoue