Acté par le Conseil des ministres du 19 octobre 2023, un parc d’attractions à vocation durable devrait être aménagé au site de l’Arboretum Raponda Walker, à quelques kilomètres de Libreville, la capitale gabonaise.
La démarche proposée par le ministère du Tourisme lors du dernier Conseil des ministres s’inscrit dans un processus de valorisation de ce site, par la création d’une Zone d’Intérêt Touristique (ZIT). Le ministère qui veut donner un nouvel élan à l’activité touristique procédera ainsi dans un premier temps à l’identification de la zone, avant d’en délimiter à des fins d’aménagement durable.
« Cet aménagement permettra de faire de ce lieu l’une des vitrines touristiques de notre pays tout en respectant les aspects de préservation de la biodiversité qui constituent déjà la fonction de ce lieu », note le communiqué du Conseil des ministres.
Situé à quelques encablures de la capitale gabonaise, dans la commune d’Akanda, l’Arboretum Raponda Walker est un site de forêt secondaire. Étendu sur une superficie de 6747 hectares, le site héberge une riche biodiversité qui s’étend jusqu’à l’océan Atlantique. L’Arboretum Raponda Walker a été rebaptisé ainsi du nom du premier ethnobotaniste et prêtre gabonais, André Raponda-Walker, et célèbre la mémoire de cet illustre homme qui a consacré une partie de sa vie à la préservation de la riche biodiversité gabonaise.
Chaque semaine selon Crépin Joël Mandzoukou, Eco-Guide professionnel, se sont environ 300 personnes qui arpentent le Bois de Géants, l’un des sentiers les plus prisés de l’Arboretum à la découverte de ses merveilles et pour faire corps et âmes avec la nature. Sur le mois, ce sont environ 17000 personnes qui visitent ce site. Pour l’Eco-Guide professionnel, la création de ce parc d’attraction « serait une valeur ajoutée, d’autant plus que la seule activité pratiquée au sein de ce site est les randonnées pédestres. La diversification s’impose donc pour améliorer l’offre de service de ce site ».
Mais pour Crépin Joël Mandzoukou, si cette décision est digne d’espoir, le spécialiste s’interroge cependant sur la nature des offres de services écotouristiques dans le cadre de ce projet. Favorable au développement de l’aspect culturel dans la valorisation des patrimoines naturels et culturels, ce dernier espère à travers ce projet, voir émergé un « Village touristique » qui permettra de valoriser les cultures et savoirs locaux gabonais.
Michael Moukouangui Moukala