Les travaux du One Forest Summit ont débuté ce mercredi 1er mars au Radisson Blue de Libreville lors de la session introductive co-présidée par le ministre des Eaux et Forêts, Professeur Lee White et la Secrétaire d’Etat française chargée chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou. Pour Lee White, ce sommet doit-être différent des autres.
Ni nouvel accord, ni nouvelles déclarations. A Libreville, le One Forest Summit co-organisé par le Gabon et la France veut se démarquer des sommets organisés jusqu’ici à travers le monde et dont les questions sur les débouchés persistent toujours. Ici, il s’agit dans le cadre de sommets, d’adopter une approche basée sur « l’action » et les « solutions » concrètes, en vue de faire avancer les défis qui pèsent sur l’avenir des forêts tropicales.
A ce sujet, a déclaré Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux à l’ouverture des travaux : « nous voulons mettre en œuvre nos engagements. Je pense notamment à l’accord historique adopté en décembre à Montréal pour mettre fin à la perte de la biodiversité et la restaurer. Cet accord contient des cibles fortes ambitieuses, comme la protection de 30% des terres et des océans, la restauration des écosystèmes dégradés, ou encore des engagements financiers très importants ».
Il faut dire que les parties prenantes veulent s’engager dans une posture plus pragmatique basée sur la recherche des résultats immédiats face aux défis qui pèsent à la fois sur l’humanité que sur les ressources naturelles dont les forêts sont les premiers réservoirs. C’est d’ailleurs la même voie sur laquelle s’engage le Professeur Lee White, ministre des Eaux et Forêts du Gabon qui alerte l’humanité sur le poids qui pèserait sur les générations futures si la rencontre de Libreville ne se démarque pas.
En effet, a fait savoir Lee White, « les forêts dans lesquelles on se trouve au Gabon représentent un stock d’environ 10 ans d’émission mondiale de CO2. Si nous perdons ces forêts, nous perdons tout simplement la lutte contre le changement climatique. On condamnerait alors nos enfants et nos petits enfants à vivre dans un monde à trois-quatre voire 5° supplémentaires ». Or, a-t-il fait remarquer : 4° de plus sur la planète peuvent devenir 10° de plus dans certains endroits en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie.
La rencontre de Libreville est décisive à plus d’un titre. Surfant sur le rôle irréversible que représentent les forêts dans la lutte contre les changements climatiques, soit 20% de la solution dans la lutte contre les changements climatiques, les parties au Sommet espèrent changer de paradigme.
Michaël Moukouangui Moukala