Impactés par la crise sanitaire de la Covid-19 et des mesures restrictives prises à cet effet, les acteurs du secteur touristique peinent au Gabon à retrouver leur marge de manœuvre. Pour la président de la section locale du Réseau africain des professionnels du tourisme (RAPT), la réduction de la TVA pourrait constituer un ouf de soulagement.
Au Gabon, si en dépit des politiques publiques mises en place depuis plusieurs années pour booster le secteur, le tourisme est toujours et encore à un « stade embryonnaire », la crise sectorielle de la Covid-19 a renforcé le repli des performances de ce secteur, au point que malgré la levée des mesures restrictives liées à cette pandémie, les acteurs de ce secteur peinent toujours à retrouver leur marge de manœuvre.
Portée il y a quelques mois à la tête du RAPT, Jocelyne Halajko, PDG du Nomad, hôtel située à Angondjé, par ailleurs présidente du Club de tourisme de Libreville (CTL), estime que le salut du secteur pourrait venir d’une réduction de la TVA qui selon elle, concourt à renforcer la pression sur les activités du tourisme local.
« Pour booster ce secteur aujourd’hui, il faut un élan. Cet élan, j’aimerais que ce soit au moins la réduction de la TVA. On a énormément souffert de la crise de la Covid-19. On est un secteur complètement sinistré. Les opérateurs qui ne font que de l’hébergement sont en souffrance car il y a très peu des flux de voyageurs qui hébergent dans les hôtels aujourd’hui au Gabon », avait-t-elle fait savoir en août 2022 lors de l’Assemblée générale du RAPT au Nomad.
Pour la présidente du RAPT, la TVA figure parmi les réponses (leviers) à apporter pour redynamiser les activités dans les secteur en permettant aux opérateurs de « prendre une respiration et de dépasser les problématiques d’aujourd’hui ».
Michaël Moukouangui Moukala