L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) ont conclu le 16 décembre au siège de l’ANPN sis au Haut-De-Gué-Gué, un accord cadre de partenariat en vue d’un partage des bons procédés pour la gestion, la protection et la valorisation de la biodiversité au Gabon.
L’ANPN et l’USTM sont deux entités paraétatiques, certes parallèlement opposées de par leurs missions respectives mais qui se rejoignent sur un aspect. La recherche scientifique qui préoccupe aussi bien la préservation des aires protégées au Gabon que la formation de l’élite scientifique et technique dont le pays a besoin.
Désormais, il est question pour ces deux entités d’associer leur compétence respective pour « catalyser leur développement et réaliser les objectifs de chacune des parties ainsi que la recherche scientifique et technologique dans les domaines liés à la gestion, la protection et la valorisation de la biodiversité au Gabon ».
C’est tout le sens de la signature de la convention entre le Secrétaire exécutif de l’ANPN, Christian Tchemambela et le Recteur de l’USTM, Prof. Crépin Ella Missang, en début de week-end écoulé au siège de l’ANPN sis au Haut-De-Gué-Gué.
Concrètement, l’ANPN s’engage à contribuer au processus de formation liées aux offres de l’USTM, conformément aux besoins liés aux secteurs de gestion, protection et valorisation de la biodiversité au Gabon. A encourager les candidatures des étudiants issus de l’USTM, communiquer les offres d’emplois, de stages, de contrat d’apprentissage, inviter l’USTM aux forums d’emplois organisés par l’ANPN, informer, communiquer et sensibiliser les étudiants sur les champs de compétences de l’ANPN et étudier attentivement la possibilité d’accueillir au sein de l’ANPN, des étudiants en situation de handicap.
« Aujourd’hui l’Agence et l’USTM vont désormais travailler ensemble à travers ce partenariat. L’ANPN va bénéficier notamment de l’expérience en matière de formation, renforcement de capacités, de recherche scientifique, de gestion et de protection mais surtout de valorisation de la biodiversité », à fait savoir le Secrétaire Exécutif de l’ANPN, Christian Tchemambela.
De son côté, l’USTM s’engage, dans la mesure du possible, à développer les opportunités de renforcement de capacités pour le personnel de l’ANPN et de ses partenaires nationaux, accompagner et soutenir la recherche scientifique sous besoin de l’ANPN, mettre à la disposition de l’agence, des informations technique et scientifiques nécessaires à ses actions, communiquer aux étudiants sur les recrutements de l’ANPN et contribuer à titre d’expert, sur demande et selon les thématiques concernées, aux projets de conservation, de recherche et de gestion de l’ANPN pour ne citer que ces quelques volets du partenariat.
Recteur de l’USTM, le Prof. Crépin Ella Missang n’a pas manqué de faire un état du lien naturel qui existe entre l’ANPN et l’institution qu’il dirige. « L’ANPN a été bien représentée au forum Université/Entreprise que nous avons organisé en juin dernier et elle a exprimé le besoin de formation dans la conservation des parcs marins, tout en exprimant son manque en ressources humaines », a-t-il fait savoir.
En dépit des efforts consentis ces dernières années et au regard des nouveaux enjeux auxquels doit faire face l’ANPN, notamment avec le basculement du Gabon dans la compréhension des variations du climat et de la perte de la biodiversité, l’empreinte scientifique de l’USTM est plus que jamais nécessaire pour mieux évaluer certains risques climatiques, fauniques et floristiques. C’est en cela que l’accord conclu entre les deux parties est un tremplin pour la conservation au Gabon.
Michaël Moukouangui Moukala
