Pour faire preuve d’une plus grande ambition en matière de lutte contre les changements climatiques, les parties doivent mettre à jour leur Contribution déterminée au niveau national (CDN). Lundi, à l’occasion du lancement de la Semaine Africaine du Climat (ACW) 2022 à Libreville, c’est l’un des messages adressés par le président désigné de la COP27 et ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry aux parties.
Le processus de mise à jour des CDN piétine. En Afrique aussi. Ce qui compromet le respect des engagements de l’Accord de Paris sur le climat. Pour pousser les parties à se conformer, le président désigné de la COP27 et ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry a exhorté ces dernières à mettre à jour leur CDN. C’était lundi 29 août 2022 à Libreville, à l’occasion du lancement de la Semaine Africaine du Climat (ACW) 2022.
Avec l’accélération des effets néfastes et dévastateurs des changements climatiques, la position du président désigné de la COP27 peut se comprendre. À l’heure actuelle, certes ces plans ne sont pas suffisants pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5° Celsius au-dessus des niveaux préindustriels mais ils peuvent toujours aider à limiter l’impact du réchauffement. Depuis fin 2021, la pression s’est donc à juste titre accentuée sur les pays pour qu’ils augmentent fortement leur niveau d’ambition même si à ce jour, les plans d’investissement posent toujours problème.
En Afrique, en date de fin 2021, 38 des 54 pays africains avaient mis à jour l’élaboration des CDN. Ce qui montrait alors une amélioration significative de la qualité et l’ambition de réduction des émissions. Depuis cette date et de connaissance, seuls quelques pays, notamment le Gabon, ont révisé ce document avec des objectifs clairs et précis de leur modèle de lutte contre les changements climatiques et la réduction des émissions de carbone.
La position du président désigné de la COP27 s’explique, car elle met en exergue la pression de la présidence égyptienne en faveur d’un « programme d’adaptation transformateur » et les défis d’avenir. En effet, si « l’Afrique est incontestablement le continent des opportunités prometteuses », il n’est pas pour autant à l’abri des menaces climatiques. « Nous sommes désormais confrontés aux impacts du changement climatique qui freinent déjà nos efforts pour une croissance durable et mettent à l’épreuve la résilience de nos communautés. Ces impacts n’ont épargné presque aucune région d’Afrique, faisant du continent l’un des plus dévastés par les impacts du changement climatique, selon les derniers rapports du GIEC », a déclaré Sameh Shoukry.
Quoiqu’étant parfois lent, les CDN peuvent toujours permettre d’amorcer les processus de résilience climatique grâce à des actions concrètes et en harmonie avec les réalités climatiques de chaque pays.
Michaël Moukouangui Moukala